|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| Terre de la résidence commune -  de transition -  de la rétribution vraie -  de la lumière toujours paisible | |||
| Si on applique la triple contemplation de l'unité, ichinen sanzen, au Sutra du Lotus,  on s’éveille au fait que son propre   corps est l’Ainsi-Venu de l’Éveil  originel. A cet instant, les nuages de   l’ignorance se dissipent, dévoilant la lune de la nature du Dharma ; les rêves   illusoires s’évaporent, remplacés par la pleine lune de l’Éveil  originel. Alors,   le corps physique des parents procréateurs, bien qu'entravé par les mauvaises passions,    devient l’Ainsi-Venu existant à l’origine et présent en permanence. C’est ce   que l’on nomme devenir bouddha dès ce corps (sokushin 
      jobutsu), identité des désirs terrestres et   de la bodhéité (bonno soku bodai), identité des vies/morts et du nirvana (shoji soku nehan). A ce moment, les   mondes des dharmas, éclairés, apparaissent. Chacun d’entre eux,  montre le   principe unique de la Voie du milieu (chutai), selon lequel l’Éveillé et les êtres son Un. Ce principe est commenté dans le Tendai par l’expression : « Même   une couleur, même une senteur relèvent de la Voie du milieu ». A ce moment, les mondes   dans les dix directions sont la Terre pure de la lumière paisible (jakko-do) et  sont qualifiés  de Terre pure d’Amida ou de Yakushi* . Fort   de ce principe, le Sutra du Lotus enseigne : «Ce Dharma existe par les attributs propres aux dharmas.» (réf.)  L’aspect réel du monde est permanent. Il en va 
        de même pour une personne qui pratique le Sutra du Lotus. 
        Même si elle ne comprend pas les principes du bouddhisme et si elle 
        ignore qu'elle est la proie d'illusions,  si elle a la foi,  il ne fait 
        aucun doute qu'elle pourra se libérer simultanément des 
        maladies des trois catégories 
          d'illusions - les illusions de la pensée et du désir,  
        les illusions aussi nombreuses que les grains de poussière et de 
        sable,  et les illusions sur la vraie nature de la vie. Elle atteindra 
        la Terre de la rétribution vraie et celle de la lumière 
          paisible et fera briller les trois 
            propriétés du Bouddha qu'elle possède de manière 
        inhérente. Shakyamuni,  
        dans le Sutra Kegon*,  
        révéla le monde qui naît de la fleur de lotus à Bodh-Gaya,  où il atteignit 
        la bodhéité. Ensuite,  pendant plus de cinquante ans,  
        jusqu'à sa mort dans le bosquet de shala,  
        le Bouddha Shakyamuni prêcha la Terre 
          pure du bouddha Vairocana* dans le Sutra Mitsugon  ; il purifia trois fois d'innombrables 
        terres dans l'univers en révélant les enseignements 
          provisoires du Sutra du Lotus,  et définit les Quatre 
            sortes de terres dans le Sutra 
              du Nirvana - la Terre de la résidence 
                commune des êtres éveillés et non-éveillés 
        ainsi que les Terres de transition,  
        de rétribution vraie et de lumière toujours 
          paisible. Toutes ces terres,  aussi bien que la Terre 
            pure du bouddha Amida et la Terre émeraude du bouddha Yakushi sont en flux constant 
        - croissance,  stabilité,  déclin et vacuité (ku). 
        Quand le vénérable Bouddha Shakyamuni entre dans le parinirvana,  
        tous les autres bouddhas et leurs terres disparaissent également 
        avec lui. Le Bouddha ne confia pas 
          ces cinq caractères à Manjushri,  
          à Fugen,  à Maitreya,  
          à Yakuo ou aux autres membres 
          de ce groupe. Il préféra faire venir de la grande Terre 
          de la lumière paisible les bodhisattvas Jogyo, Muhengyo, Jyogyo, Anryugyo et leur suite,  afin 
      de leur transmettre ces cinq caractères. Alors que 
          de tels excellents hommes des temps anciens étaient embarrassés 
          par l’Éveil dès ce corps,  que vous,  une femme,  m’interrogiez 
          sur une telle doctrine n’est pas ordinaire. Le vénéré 
          Shakyamuni aurait-il pénétré votre corps  ? Avez-vous pris la relève de la fille 
          du Roi-Dragon  ? Ou bien la femme nommée Gautami serait-elle revenue  ? Je ne le sais pas. Vous appréciez 
          la lune de l’Éveil de la lumière paisible (note) en dissipant les nuages des cinq entraves. Il en va de même pour votre petit-fils,  le moine 
          Jibu-bo. Même s'il est lui-même semblable à la glycine,  
          parce qu'il s'accroche au pin qu'est le Sutra du Lotus,  il 
          pourra gravir la montagne de l'illumination parfaite. Grâce aux 
          ailes du Véhicule unique,  
          il pourra prendre son essor dans le ciel de la lumière paisible. 
          Avec de pareilles ailes,  il sera un moine capable,  par sa prière,  
          d'apporter du réconfort non seulement à ses parents et 
          à ses grands-parents mais aussi à tous ses ascendants 
      jusqu'à la septième génération. De surcroît,  
        ce pays étant la terre de l’offense au Dharma,  les divinités 
        bienfaisantes,  chargées de le protéger,  affamées 
        de la saveur du Dharma,  ont quitté les temples pour remonter vers 
        les cieux. Leur place a été prise par des esprits maléfiques 
        qui guident à présent les hommes. Le Bouddha,  interrompant 
        son enseignement,  est retourné sur la Terre 
        de la lumière sereine. Les sanctuaires,  les pagodes,  les temples 
        bouddhistes et shinto sont devenus 
        le repère des démons. 
        Leurs toits en tuiles demeurent alignés pendant que le pays se 
        meurt et que le peuple pleure. Ce ne sont pas mes propres paroles. Elles 
        se trouvent dans les sutras. Il faut les étudier. Les bouddhas 
        comme les divinités n’acceptent aucunement l’offrande 
        des offenseurs du Dharma. A plus 
      forte raison,  comment,  en tant qu’homme,  pourrait-on la recevoir  ?  Si le seul 
          défunt Abutsu-bo ne pouvait 
          accéder à la Terre 
          pure de la lumière paisible,  tous ces bouddhas seraient condamnés 
          à subir de très grandes souffrances. Toute autre considération 
          est vaine. Réfléchissez-y avec bon sens. C'est ainsi que 
          vous pourrez savoir si les paroles du Bouddha sont véridiques 
      ou mensongères. Le Maître 
        de la doctrine,  le Vénérable Bouddha,  a tenu cachée 
        cette doctrine durant les trois phases de la vie (présent,  passé,  futur). Il ne l'a même 
        pas confiée à Fugen ni à Manjushri,  et encore 
        moins aux autres disciples de rang inférieur. C'est pourquoi 
        le lieu au moment où les Trois grands Dharmas sont énoncées 
        est différent de celui où fut révélée 
        la doctrine transitoire des 
        14 premiers chapitres du Sutra du Lotus. En fait,  le lieu de 
        la révélation des Trois grands Dharmas est la Terre 
          originelle de la lumière toujours paisible et le Maître 
        qui a révélé cela est le Bouddha Atemporel des Trois Corps,  non-soumis à 
        la production conditionnée* (musa sanjin). Ceux qui ont reçu cet enseignement étaient 
        eux-aussi différents,  c'étaient les disciples primordiaux,  
        qui glorifiaient le Bouddha Eternel,  les quatre bodhisattva conduits 
        par Jogyo. Le Bouddha les a appelés 
        depuis la Terre de la lumière 
    paisible pour leur transmettre son enseignement.  | |||
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